On croyait qu’il avait perdu, finalement, il a gagné

Un des plus beaux textes que je connaisse est celui du Sermon sur la montagne. Songez que le Christ a prononcé ces paroles il y a deux mille ans environ et qu’au fond rien n’a changé ! Le Christ pourrait parfaitement justifier son retour pour prononcer exactement le même discours. Simplement, au lieu d’aller sur la montagne, où l’on risquerait de ne pas l’entendre, il irait à Bobigny.

Le Christ était, lui aussi, considéré, par les instances politiques, comme un agitateur ; il en est mort. On croyait qu’il avait perdu, finalement, il a gagné.

François Mitterrand

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