Le pardon des offenses

Lorsqu’en 1498, Louis XII, duc d’Orléans, succéda sur le trône de France à Charles VIII, les nobles et les officiers de la cour en eurent une grande frayeur. Plusieurs d’entre eux avaient, en effet, combattu le duc d’Orléans au temps de ce qu’on appelé la «guerre folle» et avaient applaudi à son emprisonnement.

Quelle vengeance allait-il leur manifester?

Pour ajouter à leur angoisse, on apprit que le roi s’était fait remettre la liste de tous les seigneurs et de tous les officiers royaux. En face du nom de ses adversaires de la veille, il avait mis une croix marquée à l’encre rouge. Qu’allaient devenir ceux dont la vie était ainsi menacée?

Duplessis-Mornay résolut de ne pas demeurer dans une plus longue attente. Il obtint une audience du roi et s’informa hardiment du sort réservé à lui et ses amis. Le roi s’étonna que lui fut posée une semblable question. Qui donc avait pu faire penser à ses sujets qu’un traitement particulier serait réservé à chacun d’entre eux?

- Enfin Sire, n’est-il pas vrai que vous avez marqué nos noms d’une croix rouge?
- C’est l’exacte vérité, répondit Louis XII.
- Pourquoi cette marque, je vous prie?
- Uniquement, dit le roi, pour me remémorer cette parole de Jésus : «Je t’ai remis toute ta dette parce que tu m’en as supplié» Matthieu 18.32. Ne faut-il pas aussi avoir pitié?

"Allez, Monsieur Duplessis, le roi de France a oublié les injures qui ont été faites au duc d’Orléans."

Jésus qui nous a appris à demander: «Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé», a dit aussi : «Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père Céleste vous pardonnera aussi.» Matthieu 6.12 & 14.

           

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